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SOUS LA CROUTE TERRESTRE - ROTORUA

C’est le cœur gros que nous avons dit au revoir aux amis pour prendre la route. Enfin hors de la ville, les émotions se bousculent. Le sourire scotché aux lèvres, nous admirons les paysages qui défilent par la fenêtre en chantant aux côtés de Rod Stewart, exprimant notre joie d’être en mouvement.

Muni de notre atlas et google maps nous trouvons facilement la maison d’Alicia qui nous accueille dans son driveway pour notre première nuit dans le van. C’est un soir de semaine, mais notre hôtesse néo-zélandaise, que nous ne connaissons guère, nous offre l’apéro et un bon repas chaud. Son fils, 5 ans, nous mets immédiatement à l’aise. Il prépare la sauce à salade pendant qu’on discute. Nos nouveaux amis sont si généreux et attachants et les conseils d’Alicia nous sont si précieux que les mots nous manquent pour exprimer toute notre gratitude.

Dès le jour suivant, on part découvrir. D’abord, une balade en voiture vers deux superbes lacs, un vert et un bleu si paisible en cette matinée ensoleillée. Ensuite, nous réussissons à trouver, tant bien que mal l’entrée du Redwood Park pour une balade en forêt. L’écorce bourgogne de ces arbres impressionnants ressemble plus à de la fourrure qu’à de l’écorce. Je les caresse au passage alors que l’on se balade à l’ombre de ces géants. Ils m’apaisent et m’impressionnent.

Après avoir fait le plein d’air frais et de quiétude, nous nous dirigeons au centre ville pour une visite culturelle du musée de Rotorua. Le plus grand édifice de style Tudor du pays. Un joyau d’architecture. Notre guide nous parle des bains thermaux qu’il y avait ici jadis où les riches européens venaient se faire traiter. On découvre également un brin d’histoire des Maori et du pays.

C’est le lendemain que nous découvrons l’attrait principal de la région. Au parc géothermal de Wai-O-Tapu, on se croirait réellement sur une autre planète. Les odeurs et les panoramas sont déroutants. On y trouve des paysages lunaires, avec des gouffres au fond desquels de l’eau noire et boueuse bouillonne. Des nuages de fumée nauséabonde flottent à la surface de plans d’eau aux couleurs radioactives. Partout, des pancartes nous rappellent de ne pas marcher hors des sentiers, indiquant la température des flaques chimiques à 100 degrés celsius. Le clou du spectacle est le Lady Knox Geyser qui souffle tous les matins à 10h15 grâce au savon que le garde parc y introduit. Sans oublier la Champagne Pool. La plus grande et la plus impressionnante à cause de ses rives orange vif et ses eaux cobalts.

À quelques pas de la, nous suivons des locaux pour trouver le secret le plus mal gardé du coin, la Hot Cold Creek. Au bord du chemin, entre deux portes de voiture, nous enfilons nos maillots et descendons le petit escalier menant au confluent d’un cours d’eau froide et d’un cours d’eau chaude. Plus on remonte le cours d’eau vers la gauche, plus on prend de la couleur (écarlate), pour se refroidir, on repart de l’autre côté. Assis confortablement au milieu, on profite des deux courants qui se mélangent. On relax. Il n’y a pas grand monde et c’est paisible. Quel bonheur ! On fait la conversation aux autres baigneurs. Melody est franco-suisse et Stephen est allemand. Ils sont sur la route comme nous dans un mini van. On créer des liens en comparant nos véhicules et en s’échangeant de l’info sur un camping gratuit plus au sud.

On s’y retrouve en fin de journée. Reid’s Farm est un grand champ au bord d’une jolie rivière. Il n’y a aucun service mis à part des toilettes sèches et des poubelles. Les campeurs s’installent ou bon leur semble. C’est plutôt hippie comme endroit. On y a passé une soirée remplie de rires.

Au matin, nous partons déguster du miel. Les kiwi prennent ça très au sérieux. Le miel ici c’est thérapeutique et pour nous, du bonheur en pot. C’est avec les papilles gustatives réjouies que l’on poursuit notre visite vers les Huka Falls, des chutes d’un bleu clair captivant.

On se la coule douce avant d’affronter la randonnée du Tongariro Alpine Crossing. À suivre…

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